lundi 12 janvier 2009

Un lieu féerique invitant à un voyage historique et imaginaire


Des eaux de l'oued Tensift, qui délimitent La Palmeraie et les 350 puits reliés entre eux par l'incroyable réseau des khttara, les canaux souterrains qui fonctionnent encore de nos jours, est arrivée la richesse qui a permis à cette ville aux confins du désert et des sables brûlants, de défier la soif, de donner le départ à différentes activités telles que celle du cuir, des tanneries et des teintureries, et de se doter de splendides jardins, plein de plantes de toutes espèces, de bassins monumentaux et de fontaines comme celles de Sidi El Hassan ou Moussain. La Menara, à l'ouest, est un ensemble de différents jardins qui s'étend sur une surface de 1200 mètres de longueur sur 800 de large, protégé par un entourage en terre battue longue de 4 km Le grand bassin central, qui forme presque un lac, a 150 mètres sur 200, et fut réalisé au XIIe siècle par les Almohades. Par la suite, les Alawites, succédant aux saâdiens, donnèrent la touche finale à cette installation, surtout en la personne de Sidi Mouhammad ben Abd er-Rahman, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le jardin possède spécialement des oliviers et, non loin du grand bassin central où arrive toute l'eau du canal se trouve un pavillon caractéristique d'époque saâdienne au toit en pyramide recouvert de tuiles certes émaillées, avec un espace de balcon d'où l'on peut jouir d'un magnifique panorama. C'est l'un des points les plus suggestifs, surtout au coucher du soleil, quand mille reflets jouent dans les eaux du bassin. Partout règne une atmosphère de paix et dimensité.

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